Les proches

 

Souffrir, ça fait mal. Mais regarder quelqu’un souffrir, ce n’est pas moins compliqué.

 

Cercle de culpabilité

“Si je pouvais prendre ta douleur ne serait-ce qu’un jour, je le ferais…”

Evidemment. Le partage, ça va dans les deux sens. Malheureusement, la douleur ne connaît ni pause, ni partage. Les proches tentent d’aider la personne souffrante par n’importe quel moyen mais devant le manque de résultat, il en résulte toujours la même émotion: l’impuissance.

Une impuissance telle qu’elle peut vite se transformer en frustration. Plus la personne est proche, plus elle souffre, plus la frustration évolue.

Le proche peut se sentir alors coupable. Coupable de ne pas pouvoir aider, coupable de ne trouver aucune solution, coupable parce que l’autre est obligé de subir cette épreuve, tout seul qui plus est.

Mais celui qui souffre, lui, ressent aussi ces émotions. “Pourquoi est-ce que j’inflige ça à mes proches?”

La culpabilité progresse, montant en escalade chez tous ceux qui sont touchés directement et indirectement par cette douleur sans fin. Pourtant, personne n’est réellement responsable.

L’énergie dépensée pour gérer la situation ne devrait pas être utilisée pour faire croître la culpabilité. Elle n’est pas très constructive.

 

Ne pas s'oublier dans l'histoire

L’attention étant souvent tournée vers celui qui souffre, les proches peuvent parfois avoir tendance à s’oublier. Culpabilité, frustration, détresse, puis lassitude, fatigue, désespoir… Même si le proche reconnaît son propre épuisement, il pourrait penser que ce n’est pas si important, face à la douleur de l’autre. Pourtant, il ne s’agit pas de quelque chose à prendre à la légère. Aider et soutenir l’autre ne signifie pas qu’il faille s’oublier dans l’affaire. 

VIVRE: la survie est essentielle à certains moments, mais elle devient néfaste lorsqu’elle se prolonge. Facile à dire, mais tellement essentiel: il faut penser à vivre, ne serait-ce que quelques instants, de temps en temps.

 

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