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Demandez de l’aide!
Bonjour à tous!
J’ai vécu une situation compliquée causée par un problème de santé. Je ne vais pas raconter ma vie, mais je tiens à donner deux conseils pour tous les gens intéressés.
Demandez un deuxième avis médical! Les médecins sont humains: ils peuvent ne pas penser à tout, ne pas tout connaître, ou même faire des erreurs. Ce n’est pas un manque de respect de demander un autre avis, mais cela peut éviter certaines erreurs.
Pour toute démarche administrative, pour une demande à l’Assurance Invalidité, par exemple, je vous conseille de vous faire aider par un avocat. Les papiers sont tellement pointus qu’il est nécessaire de bénéficier de l’expérience de quelqu’un qui s’y connaît.
On pense souvent qu’on s’en sortira tout seul, qu’on n’a pas besoin d’aide, que tout ira bien… “Pourquoi y aurait-il une erreur? Et en plus, ça ne peut pas être bien grave…” Et là, je rajoute: “Si seulement!”
Je suis utile!
Bonjour,
Je suis un homme, âgé d’une cinquantaine d’années. J’ai vécu une période de douleurs chroniques extrêmement violentes. Ces douleurs ont tellement envahi ma vie que tous les autres symptômes de ma maladie ont été masqués. Celles-ci ont fait surface une fois les douleurs neutralisées.
Aujourd’hui, j’ai perdu mes emplois. Les séquelles que je porte en moi ne me permettent plus d’être performant, professionnel, compétitif. Les demandes auprès de l’AI sont refusées, car il n’y a pas de changement ; parce que j’ai essayé de travailler, de m’en sortir par tous les moyens, on me pénalise. Et le fait que je n’y suis pas parvenu, que je ne vivais plus, que je me détruisais à petit feu n’y change rien. Le chômage me rappelle également que si je ne peux pas travailler, je ne peux pas toucher de prestations non plus. Et si je choisis le chômage, je me retrouverai dans des emplois inadaptés, en ayant une forte probabilité de me faire virer à nouveau.
Aujourd’hui, je me sens incompris… Je sais que je peux faire plein de choses, que je peux rendre service. Bien que certains troubles persistent et se révèlent plus importants que je ne le pensais, je suis certain que mes compétences demeurent, que mon expérience et ma personnalité peuvent encore être exploitables ! Je vise à trouver un rythme qui me convient désormais, je vise à pouvoir subvenir à – au moins – une partie des besoins de ma famille. La maladie peut survenir à n’importe quel moment, et peut changer notre chemin de vie pour de bon, en nous faisant quitter le goudron pour prendre des sentiers battus. Alors on apprend beaucoup, on découvre, on rencontre des gens fabuleux… De nouveaux horizons s’offrent à nous. Même dans le flou quant à l’avenir, même face à l’incompréhension, il s’agit de prendre conscience des belles choses de la vie, de profiter de ce qui nous entoure. Et d’y croire.
Invisible
Bizarre. Ce goût de fer dans la bouche… Je n’ai pourtant pas léché de barre à mine. Je me souviens pourtant que la dernière fois que j’ai eu cette même impression, je ne marchais plus droit…
J’arrête la voiture. J’essaie de faire quelques pas.
Un vent violent me pousse vers la droite, me faisant presque chuter.
Non, il n’y a pas de vent. C’est moi.
Après avoir dit coucou à plusieurs médecins qui ont cherché, je tombe finalement sur un qui trouve. L’IRM confirme : il s’agit d’un AVC. D’accord. Mes maux de tête doivent y être liés, alors.
Reprenant mon équilibre, j’essaie alors de récupérer de cet accident. Malheureusement, j’ai la migraine. Pas le mal de tête qui embête durant la journée de travail. Ni la migraine de douleur 10 sur 10 qui oblige à rester dans l’obscurité, fait vomir ou provoque des troubles visuels. Non, celle-ci a l’esprit de compétition : elle fait en sorte d’atteindre le niveau 22 sur 10 et de s’installer pour toujours.
Nous venons d’accueillir notre deuxième enfant et ma femme est toujours en congé maternité. Moi, je suis vidé, je ne suis plus capable de rien faire. Pourtant, nous ne nous inquiétons pas : le plus dur est derrière nous, je suis bien pris en charge et les douleurs vont gentiment disparaître…
… ou pas.
Ma femme et moi décidons de tout essayer, de tenter chaque piste, chaque idée qui nous parvient, avec cependant une seule règle : une chose à la fois. Histoire d’être sûr de ce qui fonctionne ou non.
Parfois le moral y est, parfois non. Mais au fil du temps, l’avenir commence à se brouiller, nous vivons dans le doute, au jour le jour. Je suis agressif, toujours fatigué, toujours énervé. Parfois même violent. Je n’en peux plus. Je ne peux plus supporter ce mal constant que rien n’arrive à chasser. Il m’éloigne doucement de la vie. La famille nous soutient, les amis nous comprennent… Mais au travail, c’est plus compliqué. Cette douleur est invisible: mes collègues peinent à réaliser mon quotidien.
En une année et demie, j’ai tout tenté. Je vois bien que mon doc arrive au bout de ses ressources. Sans oublier qu’en parallèle, j’ai testé beaucoup de choses : physio, ostéo, hypnose, guérisseur, soins énergétiques… J’ai bientôt rendez-vous avec un acupuncteur… et le Centre de la douleur. Je ne sais même plus si j’ose encore espérer.
Je ne comprends pas pourquoi ma femme et mes enfants restent avec moi. Quel avenir dans cette famille, avec moi ? Moi, j’ai mal. J’ai de plus en plus souvent envie d’en finir. J’aime la vie… Je veux juste que la douleur s’arrête. Même le Fentanyl, 80 fois plus puissant que la morphine et que l’héroïne, additionné à des flacons entiers de Tramal, ne suffisent pas à me soulager.
Un ami nous propose alors une nouvelle idée. Pourtant, nous ne sommes pas très motivés, ni ma femme ni moi. Mais nous nous étions fait une promesse et pour ma femme, pas question de nous trahir. Elle me pousse à y aller, me fiche dehors. Je pars donc rejoindre mon ami par dépit, sans plus rien attendre de la vie. Il s’agit juste de lui faire plaisir.
Je sors de cette soirée étrange… en ne sentant plus rien. Ma tête est dans une bulle, dans un nuage. Il me faut quand même quelques jours pour être sûr que c’est vrai ! En même temps, j’ai une magnifique pneumonie et suis cloué au lit… pour changer. Mais ma tête est libérée. C’est un miracle. Un vrai miracle qui a eu lieu à une soirée de prières. Merci pour cette guérison.
Le Centre de la douleur a égaré temporairement mon dossier. Puis un jour, quelqu’un me rappelle tout de même et je m’en vais donc rencontrer une nouvelle personne. Après m’avoir écouté, elle me dit :
– Je suis contente de savoir que vous êtes guéri, car après tout ce que vous avez tenté, je n’avais plus grand-chose à vous proposer… à part… d’apprendre à vivre avec.
Alors ça non… pas question. Oui, heureusement qu’ils ont égaré mon dossier. Si cet entretien avait eu lieu avant…
Quelques instants de bonheur…